tendance des soft skills

Pour les entreprises, le constat est sans appel : l’alliance des compétences douces (soft skills) comme la résilience, la flexibilité ou encore l’agilité et des hard skills (acquises au moyen de formations) sont indispensables pour accompagner leurs projets de transformation. Et à l’heure de la démocratisation de l’intelligence artificielle, elles se doivent de mettre l’accent sur les soft skills. En effet, si beaucoup de missions peuvent aujourd’hui être automatisées ou confiées à l’IA, des compétences comme la créativité, la collaboration, la communication, la résolution de problèmes ou encore l’empathie restent propres à l’humain. C’est parti pour les 5 points à retenir pour cette année 2024.

Tendance des soft skills n°1 : elles sont désormais connues en entreprise.

La notion de soft skills n’est plus méconnue du monde de l’entreprise. 71% des entreprises disent désormais connaître les soft skills contre 61% 3 ans plus tôt. Toutefois, les secteurs du commerce ou encore de la logistique restent moins informés sur le sujet que les secteurs de l’informatique, la télécommunication, la communication, les médias …

Les soft skills avaient vraiment eu le vent en poupe lors de la crise sanitaire où on demandait aux collaborateurs de faire preuve de résilience et d’adaptabilité. En tête de liste des compétences douces les plus citées, on retrouve les compétences relationnelles ainsi que les compétences émotionnelles. 

Mais leur perception par les différentes fonctions de l’entreprise a évolué au cours des dernières années.

Leur dimension stratégique évolue encore chez les fonctions dirigeantes alors qu’elle recule  pour les fonctions RH / Formation pour lesquelles les soft skills se sont normalisées.

Tendance n°2: Des investissements remis en cause à cause d’un contexte éco incertain.

Les freins aux programmes de développement des soft skills : 

  • 73% : le manque de conviction de la direction, 
  • 42% : des raisons budgétaires, 
  • 30% : le manque de disponibilité des collaborateurs,
  • 26% : le manque d’expérience des collaborateurs,
  • 18% : la non-prise en compte dans la culture d’entreprise. 

Il est tout de même paradoxal de voir que le premier frein des investissements dans les soft skills reste la conviction du Top Management alors que c’est également lui qui positionne les soft skills comme étant de plus en plus stratégique pour l’entreprise !

Pour ce qui est du frein budgétaire, le contexte économique en France reste tendu et incertain : la situation internationale est instable, l’inflation qui en découle est toujours d’actualité, le marché de l’emploi est ultra tendu pour certains métiers. Malgré cela, le développement des soft skills reste au programme au sein des entreprises mais la question d’éventuelles restrictions budgétaires pourraient rebattre les cartes des investissements. En effet, nous avons expliqué plus haut dans l’article que la notion de soft skills est connue des entreprises depuis quelques années. Pour autant, les investissements dans le développement des soft skills n’évoluent pas à la même vitesse que leur démocratisation, avec une progression plus lente.

Tendance des soft skills n°3 : Vers plus d’évaluation des en entreprise.

Les soft skills sont un levier connu, important, investi et relativement mesuré. 61% des entreprises déclarent évaluer les soft skills et on monte même à 80% pour celles qui se disent pratiquantes, c’est-à-dire les entreprises au sein desquelles les soft skills sont identifiées et font l’objet de programmes de développement dédiés.

44% des entreprises expliquent que les soft skills sont un sujet porté de manière transversale au sein des entreprises. Cette tâche d’évaluation peut donc incomber au responsable des ressources humaines dans les cas où l’entreprise est équipée d’un outil dédié à l’évaluation des compétences douces, soit aux managers (dans 75% des cas) même s’ils ne sont pas toujours formés pour le faire. 

Lorsque les entreprises ne sont pas outillées, ces évaluations sont alors moins rigoureuses, prennent des formes plus informelles et consistent à interroger les collaborateurs.

Tendance n°4 : Les 3 principaux leviers pour les développer restent les mêmes. 

Les soft skills sont encore trop perçues comme des compétences intuitives que l’on ne peut pas acquérir via des formations. 3 leviers sont toutefois plébiscités : 

  • Des ateliers entre pairs 
  • Le coaching professionnel
  • Des événements dédiés comme les webinars. 

Ici, c’est le recours au coaching professionnel qui nous intéresse. D’ailleurs, pour les responsables formation qui ont une bonne appréhension des soft skills, c’est même le levier le plus approprié. Ils savent que les compétences comportementales se transmettent aussi de manière informelle et nécessitent d’être mises en œuvre au moyen d’entraînement. 

Les collaborateurs ont souffert du distanciel et ont besoin de recréer du contact humain et les soft skills sont assimilées en premier lieu à des compétences relationnelles et émotionnelles. C’est donc tout naturellement qu’on assiste à un retour en force du présentiel pour ce qui est des formations en soft skills, même si on tend à privilégier les formats courts pour ce qui est de former aux compétences douces.

Tendance des soft skills n°5: elles deviennent un atout différenciant à l’heure de l’IA.

Il est difficile de parler de tendance sans faire allusion à l’intelligence artificielle. 

L’IA ne fait pas encore partie des outils de veille pour beaucoup de collaborateurs qui lui préfèrent encore les webinars et les podcasts. Toutefois, les chatbots d’entreprises commencent à faire leur apparition mais de façon encore très marginale même s’ils ont gagné en crédibilité depuis la sortie de GPT et consort. 

Pour 20% des entreprises, l’IA peut être un motif déclencheur d’un développement des soft skills.

Tout d’abord, l’arrivée de l’IA dans les entreprises va nécessiter que les collaborateurs aient déjà une corde de l’adaptabilité à leur arc. On entend par là leur capacité à évoluer et intégrer au plus l’usage de l’intelligence artificielle pour en faire un atout au quotidien.

Ensuite, beaucoup de métiers vont muter, s’automatiser avec l’IA qui va prendre à sa charge l’exécution des tâches rébarbatives. A ce titre, les soft skills vont devenir une véritable valeur ajoutée pour les collaborateurs. Prenez les machines les plus sophistiquées, si les compétences humaines de jugement, de créativité, de communication ou encore d’adaptabilité ne sont pas au rendez-vous, il y a peu de chances que les objectifs des entreprises soient atteints.

Toutes ces informations sont issues du 4ème baromètre sur les soft skills publié par Lefebvre Dalloz. 430 professionnels essentiellement issus des fonctions RH et dirigeantes ont répondu à un questionnaire au cours de l’été 2023. Dans 56% des cas, les répondants venaient d’entreprises de moins de 250 salariés.

By Julie

Co-fondatrice d’Hektore 💚. J’aime parler des sujets de coaching pro, développement personnel et management Je suis aussi Nordiste et fan de Skip de Use (mais pas de bière 😉), pâtissière à mes heures perdues, runneuse et (grande) lectrice.

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